Que la terre lui soit légère…

[photo © Point-Afrique unless I'm advised otherwise]
A very nicely written little obituary here, from the Point-Afrique newsletter, of one of Africa's pioneer film-makers, the Senegalese director, Sembène Ousmane. I'm not going to try to translate this; some expressions just sound so much better in French.

L’adieu,
c’est celui que nous voudrions adresser à Sembène Ousmane. Le doyen, l’aîné des pionniers comme on avait coutume de l’appeler, est décédé dans la nuit du 9 juin dernier. Né à Ziguinchor en 1923, il fut enrôlé dans l’armée coloniale en 1942, puis travailla après la guerre comme docker sur le port de Marseille, jusqu’en 1960. Il rentra alors au Sénégal pour se consacrer d’abord à l’écriture, puis au cinéma, dans une volonté de toucher le plus grand nombre de ses compatriotes. Pionnier parmi les pionniers du cinéma africain, il étudia le 7e art à Moscou et signa son premier court métrage, Borom Sarret en 1963. Avec La Noire de… son premier long métrage - le premier également à avoir été produit et réalisé en Afrique - il inaugura une longue série de pamphlets contre les exactions coloniales (Emitaï, Camp de Thiaroye), la bourgeoisie et les classes dirigeantes sénégalaises (Le Mandat, Xala), les religions (Ceddo) mais aussi en faveur des femmes (Guelwaar, Faat Kiné, Mooladé). Célèbre pour ses prises de positions tranchées et sans concession, il a toute sa vie milité pour des valeurs humanistes et pour la dignité de «l’homme noir». Sembène Ousmane, l’homme à la pipe va manquer au cinéma, au continent, à nous tous. Que la terre lui soit légère…

Filmographie :
1963 : Borom Saret (court-métrage)
1963 : L’empire Songhay (court-métrage documentaire)
1964 : Niaye
1966 : La Noire de...
1968 : Le Mandat
1970 : Taaw
1971 : Emitaï, Dieu du Tonnerre
1974 : Xala
1976 : Ceddo
1987 : Camp de Thiaroye
1992 : Guelwaar
2000 : Faat Kiné
2004 : Mooladé

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